mardi 1 mars 2011

Une chanson qui m'entête ...


Il y a deux semaines que j'ai visionné Le Refuge, le film que François Ozon a réalisé en 2009. Et depuis, la chanson qui rythme tout le film ne peut quitter mon esprit. Le Refuge est un film d'une grande sensibilité, nimbé d'une douceur qui m'a laissé pensif, à la fois plein d'espoirs et un peu cafardeux aussi, je dois l'avouer.


Louis (joué par Melvil Poupaud) et Mousse (interprétée par Isabelle Carré) auraient de quoi être heureux puisqu'ils sont jeunes, beaux et riches. Et ils s'aiment. Cependant c'est la drogue qui dicte désormais leurs vies. Jusqu'au jour où on les retrouve tous les deux dans le coma.
Louis décède de cette over-dose.
Tandis que Mousse survit.
Elle frôle la mort et les médecins lui annoncent qu'elle porte pourtant la vie en elle. Elle est enceinte de Louis.
Une fois rétablie, Mousse s'enfuit, quitte Paris pour la côte Basque où elle trouve son refuge en attendant de me mettre au monde son enfant.
Mais la fuite n'élude pas les interrogations : pourquoi Louis est mort et pas elle ? Pourquoi cette inéquité ?
Tant pis si elle ne trouve pas les réponses à ses questions. Cet enfant, ce sera toujours un peu de Louis qui restera en vie.
Un jour, Paul (Louis-Ronan Choisy), le frère de Louis, retrouve Mousse et s'installe dans la maison qu'elle loue. A la différence de sa famille qui ne veut plus entendre parler de cette femme qui a accompagné la chute du fils bien-aimé, Paul, lui, veut comprendre. Et veut connaître cet enfant qui arrive.
Au fil des jours suivants, une relation à la fois tendre et complexe se tisse entre Mousse et Paul et c'est presque la réunion de deux solitudes, de deux êtres qui se reconstruisent, lentement, le soleil, la plage et les bains de mer aidant.



Et puis il y a ce très beau moment. Lorsque Paul se met au piano et entame cette chanson que lui et son frère entonnaient lorsqu'ils étaient petits garçons.
Moi je trouve que c'est un morceau très troublant, comme une berceuse mélancolique. Et des paroles qui font penser à de la poésie. Et elle me plonge dans une atmosphère de quiétude mais ausi de tourment, de ce genre de sentiment ambivalent dont je n'ai pas envie de sortir...





Au coeur de la nuit
Des rivières de plumes
Des marchands de sable
Qui marchent dans la brume
On lève les voiles
Sous un lit d'étoiles
Et j'entends ta voix
Qui me chante « Rejoins-moi »
Au coeur du déluge
Trouver ton refuge
Au bord de l'écume
Fuir l'amertume
Tu m'as dit tout bas :
« On t'attend déjà
De l'autre côté
Emmène-moi danser »
Au coeur de la nuit
Des rivières de plumes
Des marchands de sable
Qui marchent dans la brume
On lève les voiles
Sous un lit d'étoiles
Entends-tu ma voix
Qui te chante « Reviens-moi »
Au coeur de la nuit
Des rivières de plumes
Des marchands de sable
Qui marchent dans la brume
Tu m'as dit tout bas :
« On t'attend déjà
De l'autre côté
Emmène-moi danser »
Garder les yeux
Encore un peu
Fermer pour te voir
Sourire dans le noir
Une mousse d'étoiles
On lève les voiles
Entends-tu ma voix
Qui te chante « Reviens-moi »
(Louis-Ronan Choisy)

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