samedi 26 mars 2011

Le défi Harry Potter # 3

Le pari tient toujours ! Le mois de mars s’achève tout comme ma lecture du 3ème tome des aventures d'Harry Potter. Je dois le confesser : je les dévore, je ne peux m'en passer, j'en suis puérilement accro ! Et c'est un problème car j'ai, là sur ma table de nuit, une pile de livres qui s'accumulent et qui attendent désespérément que je les parcoure du bout des doigts. Mais hélas, le sortilège est infaillible et les antidotes sans effets ! Dans ce billet, je pourrais de nouveau parler du bonheur que me procurent mes retrouvailles avec les apprentis sorciers de Poudlard, ou bien évoquer les mésaventures d'Harry, Ron et Hermione dans ce troisième épisode, ou encore raconter une anecdote amusante comme le fait que, même si je ne connais pas le professeur Trelawney, je me suis mis cet été à la Divination dans le marc de café (ne rigolez pas, c'est une doctorante en Sciences des Matériaux qui m'a donné le virus lors de mon dernier stage en laboratoire universitaire, comme quoi on a beau avoir le cerveau cartésien, on peut être tenté par ces mystères occultes !).

J'avais plutôt envie de parler d'un endroit qui m'est sentimentalement très cher et qui me rattache indéniablement à l'univers d'Harry Potter. Je veux parler de la ville d'Oxford, en Angleterre. Oxford est, avec Cambridge, l'une des universités anglaises les plus prestigieuses, de renommée internationale. À Oxford viennent étudier les futures élites du monde, les politiciens de demain et autres hommes et femmes de Savoir.  
J'ai eu la chance d'y passer deux semaines mémorables en juillet 2007, pour améliorer mon anglais, et le destin fait que j'effectue actuellement ma dernière année d'étude à une heure et demie d'Oxford en voiture. Ce qui fait que j'y suis retourné déjà deux fois. C'est une ville magnifique, avec une richesse historique et culturelle éclatante, mais qui sait rester à la fois paisible et avec beaucoup de charme.
Et si j'en parle à l'occasion des aventures d'Harry Potter, c'est parce que l'architecture, les monuments de cette ville ont fondamentalement inspiré les décors des films d'Harry Potter. D'ailleurs, Oxford ne fait pas qu'inspirer les aventures de l'élève sorcier, mais bien d'autres œuvres cinématographiques encore, et il n'est pas étonnant de trouver une équipe de tournage au coin d'une ruelle, au désespoir peut-être des étudiants qui doivent déambuler entre les techniciens et les touristes.

Alors, à l'aide de quelques photos tirées de mes clichés personnels, j'aimerais vous faire partager une plongée rapide, un survol de l'ambiance d'Oxford, avec les endroits qui me font le plus penser à l'univers esthétique d'Harry Potter. Bonne visite !

All Souls College. L'Université d'Oxford est constituée d'une quarantaine de colleges qui sont des institutions indépendantes et privées qui se chargent de l'enseignement et de la vie quotidienne des étudiants. Certains colleges sont plus prestigieux que d'autres, ont connu de célèbres élèves et datent, pour les plus anciens, du 13ème siècle, à l'époque où ces établissements étaient chargés de l'éducation des ecclésiastiques du royaume. J'aime beaucoup ce college, avec sa pelouse verte d'où pourraient décoller les joueurs de Quidditch ! (photo prise depuis le vertigineux clocher de St Mary The Virgin's Church)


The Bodleian Library. La plus illustre bibliothèque de l'Université d'Oxford. Parmi ses oppulentes galeries, certaines ont inspiré l'infirmerie de Poudlard ainsi que la librairie de l'école des sorciers. Peut-être qu'Hermione va surgir par l'une de ces portes, croulant sous le poids des grimoires ?


The Radcliffe Camera. Ce bâtiment tout en rondeur est une annexe de la bibliothèque bodléienne et contient des salles de lectures où viennent travailler des étudiants en sciences humaines, sociales et politiques. (photo prise également depuis le clocher de St Mary's Church)

Christchurch College. Ce college est, avec le Magdalen College, le monument le plus visité d'Oxford. Lewis Carroll y a été professeur de Mathématiques et y a trouvé l'inspiration pour "Alice au Pays des Merveilles" auprès d'Alice Liddell, la fille du doyen de Christchurch College.

Diner Hall (Christchurch College). Toujours dans le college de Christchurch, on peut admirer le réfectoire qui a inspiré le décor de la Grande Salle où se déroulent les festins qui clôturent chaque livre d'Harry Potter.

Merton College.


Trinity College's Chapel & The Corpus Christi.


 
The Magdalen College. Le Magdalen College est mon lieu préféré d'Oxford. Cette école, avec sa belle pierre et son jardin fleuri, est située juste au bord de la Cherwell River où sillonnent de nombreuses petites barques, ce qui lui confère un charme assez romantique. Et un grand auteur y a étudié : il s'agit d'Oscar Wilde.




vendredi 4 mars 2011

"La Triste Fin du Petit Enfant Huître" de Tim Burton

Titre :     " La Triste Fin du Petit Enfant Huître "
Auteur :    Tim Burton
Editeur :   Editions 10/18
                 120 pages


« The Melancholy Death of Oyster Boy & Other Stories » est un épatant petit recueil de fables et autres courtes histoires qui nous plongent dans l’univers féerique et insolite de son auteur, Tim Burton, le célèbre réalisateur. Pour ceux qui apprécient ses œuvres cinématographiques, ils retrouveront le genre de personnages à la fois magiques et désolés qui hantent des films tels que « Edward aux Mains d'Argent », « Big Fish » ou surtout « Les Noces Funèbres » et « L’Étrange Noël de Monsieur Jack ».

Au fil des pages se déroule une galerie d’étranges petits garçons nés avec des anormalités physiques (l’Enfant Robot, L’Enfant Brie, L’Enfant Momie, Roy the Toxic Boy) et des petites filles aux pouvoirs singuliers (La Fille qui fixait, fixait, fixait du regard, The Voodoo Girl) qui, en quelques lignes rythmées, vivent des mésaventures qui se finissent généralement par leur malheur ou même leur mort.
Comme ce Petit Enfant Huître dont les parent abominent la naissance et qui finit par être décapsulé et englouti par son père, ou The Girl With Many Many Eyes qui a de si jolies mirettes mais ne peut pleurer sans déclencher des inondations ou encore L’Enfant Tâche qui aimerait être un super héros et voler haut dans les airs, mais dont le seul pouvoir est de faire monter sa note de blanchisserie jusqu’aux cieux.

Ce livre m’a vraiment enthousiasmé parce que, sous ses aspects de comptines pour enfants, ce sont de tristes ou bien surprenants destins qui nous sont narrés, avec souvent un sens caché qui laisse à réfléchir. Chaque petite histoire est accompagnée de dessins de Tim Burton, des illustrations qui ont l’air enfantines mais qui sont très réussies, s’amusent avec notre imaginaire et adhèrent tout à fait à son univers artistique. Bien entendu, les fables sont écrites en anglais mais sont traduites en français. Pour ceux qui se débrouillent dans la langue de Shakespeare, et l’aiment pour sa musicalité, c’est un véritable bonheur car ces comptines sont mélodiques, rimées et cadencées. En revanche, la transposition en français est, pour le coup, râtée et on y perd toutes les nuances, les sous-entendus des propos et puis la musique des poèmes de Tim Burton.

« The Melancholy Death of Oyster Boy & Other Stories » est un objet insolite, un OVNI littéraire qui m’a ravi et que je pense garder près de moi pour le relire. Je vous laisse avec quelques extraits de ces histoires pleines de bizarreries et vous invitent à vous les procurer.

4ème de couverture :
«Fidèle à son univers d'une inventivité si particulière, mêlant cruauté et tendresse, macabre et poésie, Tim Burton donne le jour à une étonnante famille d'enfants solitaires, étranges et différents, qui ne tarderont pas à nous horrifier, à nous émouvoir et à nous faire rire.
Un livre pour l'enfant qui est en nous.»







Note :


mardi 1 mars 2011

Une chanson qui m'entête ...


Il y a deux semaines que j'ai visionné Le Refuge, le film que François Ozon a réalisé en 2009. Et depuis, la chanson qui rythme tout le film ne peut quitter mon esprit. Le Refuge est un film d'une grande sensibilité, nimbé d'une douceur qui m'a laissé pensif, à la fois plein d'espoirs et un peu cafardeux aussi, je dois l'avouer.


Louis (joué par Melvil Poupaud) et Mousse (interprétée par Isabelle Carré) auraient de quoi être heureux puisqu'ils sont jeunes, beaux et riches. Et ils s'aiment. Cependant c'est la drogue qui dicte désormais leurs vies. Jusqu'au jour où on les retrouve tous les deux dans le coma.
Louis décède de cette over-dose.
Tandis que Mousse survit.
Elle frôle la mort et les médecins lui annoncent qu'elle porte pourtant la vie en elle. Elle est enceinte de Louis.
Une fois rétablie, Mousse s'enfuit, quitte Paris pour la côte Basque où elle trouve son refuge en attendant de me mettre au monde son enfant.
Mais la fuite n'élude pas les interrogations : pourquoi Louis est mort et pas elle ? Pourquoi cette inéquité ?
Tant pis si elle ne trouve pas les réponses à ses questions. Cet enfant, ce sera toujours un peu de Louis qui restera en vie.
Un jour, Paul (Louis-Ronan Choisy), le frère de Louis, retrouve Mousse et s'installe dans la maison qu'elle loue. A la différence de sa famille qui ne veut plus entendre parler de cette femme qui a accompagné la chute du fils bien-aimé, Paul, lui, veut comprendre. Et veut connaître cet enfant qui arrive.
Au fil des jours suivants, une relation à la fois tendre et complexe se tisse entre Mousse et Paul et c'est presque la réunion de deux solitudes, de deux êtres qui se reconstruisent, lentement, le soleil, la plage et les bains de mer aidant.



Et puis il y a ce très beau moment. Lorsque Paul se met au piano et entame cette chanson que lui et son frère entonnaient lorsqu'ils étaient petits garçons.
Moi je trouve que c'est un morceau très troublant, comme une berceuse mélancolique. Et des paroles qui font penser à de la poésie. Et elle me plonge dans une atmosphère de quiétude mais ausi de tourment, de ce genre de sentiment ambivalent dont je n'ai pas envie de sortir...





Au coeur de la nuit
Des rivières de plumes
Des marchands de sable
Qui marchent dans la brume
On lève les voiles
Sous un lit d'étoiles
Et j'entends ta voix
Qui me chante « Rejoins-moi »
Au coeur du déluge
Trouver ton refuge
Au bord de l'écume
Fuir l'amertume
Tu m'as dit tout bas :
« On t'attend déjà
De l'autre côté
Emmène-moi danser »
Au coeur de la nuit
Des rivières de plumes
Des marchands de sable
Qui marchent dans la brume
On lève les voiles
Sous un lit d'étoiles
Entends-tu ma voix
Qui te chante « Reviens-moi »
Au coeur de la nuit
Des rivières de plumes
Des marchands de sable
Qui marchent dans la brume
Tu m'as dit tout bas :
« On t'attend déjà
De l'autre côté
Emmène-moi danser »
Garder les yeux
Encore un peu
Fermer pour te voir
Sourire dans le noir
Une mousse d'étoiles
On lève les voiles
Entends-tu ma voix
Qui te chante « Reviens-moi »
(Louis-Ronan Choisy)